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Le bon usage

Le bon usage

Mon blog est consacré essentiellement au bon usage de la langue française. Il est donc, spécialement conçu et destiné aux collégiens,lycéens, étudiants,et notamment aux amoureux de la langue de Molière.


Aimer.... (suite)

Publié par Fawzi Demmane sur 26 Juin 2009, 13:57pm

Catégories : #Le bon usage

Resultat

 

 

 

 

 

 

II. [L'obj. est un syntagme verbal]

A.
[Un cas ambigu : l'obj. est un subst. d'action ou d'état]
Aimer la marche, le repos :

107. J'aime cette prodigalité des richesses terrestres pour une autre vie, du temps pour l'éternité : assez de choses se font pour demain, assez de soins se prennent pour l'économie des affaires humaines.
G. DE STAËL, Corinne, t. 2, 1807, p. 159.


108. Moi, c'est d'instinct que j'adore Benjamin Constant (...). J'aime, quand Mme Récamier se refuse, le désespoir, la folie lucide de cet homme de désir qui n'aima jamais que soi, mais que « la contrariété rendait fou ».
M. BARRÈS, Un Homme libre, 1889, pp. 70-71.


109. Ah, comme j'aimais cette course matinale... « Plus vite, Piotr! Plus vite! » Le trotteur détalait, l'énorme derrière de Piotr dans ses vêtements rembourrés (plus un cocher était rembourré, plus il était élégant!), nous protégeait des monceaux de neige renvoyés par les sabots du cheval.
E. TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, p. 281.


110. J'admire ce grand artiste, mais je n'aime pas cette façon qu'il a de nous dire : « Attention, je vais souffrir, et vous allez voir de quelle façon subtile. »
J. GREEN, Journal, 1949, p. 305.


Remarques

1.
Du point de vue formel, cette construction ressemble à celle qui a été mentionnée plus haut sous I A 2 d. 2. Elle est volontiers associée à la constr. inf. :

111. J'aime à bouleverser une bibliothèque,
Fouiller un chroniqueur qu'on a laissé moisir,
Déchiffrer un latin, quelque vieille ode grecque,
Essayer un rondeau, peindre un ange à loisir;
Puis surtout, d'un festin l'enivrante
magie,
L'impudeur effrontée assise en une orgie,
Où s'affaisse mon corps sous le poids du plaisir.
P. BOREL, Rhapsodies, Adroit refus, 1831, p. 36.

Ou remplacée par la constr. doublement inf. du type aimer voir qqn + inf. :

112. Mais qu'importe! Je voulais seulement dire que j'aimerais quelquefois te voir sourire.
A. CAMUS, Le Malentendu, 1944, I, 1, p. 117.

Ou par le syntagme subst. concr. + proposition relative Cf. A. DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, p. 517 : ,,j'aime les saisons qui reviennent``.

B. [L'obj. est un infinitif]

1. Usuel. [En construction directe] :

113. ... c'est justement cette imagination haineuse qui donne à ses livres leur saveur. Il [Huysmans] aime mépriser, il aime haïr, il aime surtout être dégoûté.
J. LEMAÎTRE, Les Contemporains, 1885, p. 322.


114. - Yvonne. Il aimerait te voir... Il a de la peine.
J. COCTEAU, Les Parents terribles, 1938, p. 215.


115. J'ai toujours aimé renseigner les passants dans la rue, leur donner du feu, prêter la main aux charrettes trop lourdes, pousser l'automobile en panne, acheter le journal de la salutiste, ou les fleurs de la vieille marchande dont je savais pourtant qu'elle les volait au cimetière Montparnasse. J'aimais aussi, ah, cela est plus difficile à dire, j'aimais faire l'aumône.
A. CAMUS, La Chute, 1956, p. 1484.


2. [En construction indirecte]

a) Moins fréq. Aimer à... :

116. Quittant sa forme, hélas! Non son âme première,
Le beau narcisse en fleur, aux rives des ruisseaux
Aime encore à se voir dans le cristal des eaux.
A. CHÉNIER, Bucoliques, Arbres, fleurs, herbes, 1794, p. 243.


117. J'aimais à lire la Vie des Saints, ces beaux poèmes, ces dangereux romans, où l'humanité paraît si grande et si forte qu'on ne peut plus ensuite se baisser et regarder à terre les hommes tels qu'ils sont.
G. SAND, Lélia, 1833, p. 195.


118. Encore une bonne quinzaine pourtant, et j'espère avoir fini mon chapitre! Ce qui me donnera du revif, j'aime à le croire! Et au bout de trois ou quatre mois, quand le dernier chapitre sera fait, j'en aurai encore (avec le second volume) pour six ou huit mois!!!
G. FLAUBERT, Correspondance, 1879, p. 340.


119. Le commerce des âmes est la plus grande et la seule réalité. Voilà pourquoi j'aime à penser à ces bons prêtres qui furent mes premiers maîtres, à ces excellents marins, qui ne vécurent que du devoir; à la petite Noémi, qui mourut parce qu'elle était trop belle; à mon grand-père, qui ne voulut pas acheter de biens nationaux; au bonhomme Système, qui fut heureux puisqu'il eut son heure d'illusion.
E. RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, p. 126.


120. ... un bon éditeur devrait aimer autant (plus peut-être) à payer qu'à gagner.
Ph.-A.-M. DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Correspondance générale, 1884, p. 52.


121. J'écris ceci dans la vieille bibliothèque où j'aime à penser qu'Edgar Poe est venu lire et rêver quelquefois.
J. GREEN, Journal, 1937, p. 89.


122. En aucune période de l'histoire contemporaine (...) ne s'est vérifiée l'opposition simpliste entre gouvernement et commerce, ni à plus forte raison celle que la polémique aime à imaginer entre la stérilité économique de l'État et la fécondité exclusive de l'entreprise privée.
F. PERROUX, L'Économie du XX
esiècle, 1964, p. 448.


Remarque

Comme le montrent les exemples, la construction reste vivante avec un infinitif non suivi de complément d'objet ou dans les locutions j'aime à croire, à penser que.

b)
Aimer de...

Littéraire :

123. ... il avait suspendu, sur le mur de son cabinet, tout contre le miroir et à hauteur de regard, un fort beau portrait du poète, devant lequel il aimait de tomber en rêverie.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 20.


Familier
:

124. AMALRIC. - (...). Il est tout le temps à se promener d'un bout à l'autre du bateau en se frottant les mains!
YSÉ. - Moi aussi, j'aime ça de marcher! Nous avons fait une grande promenade ensemble ce matin. L'heure la plus fraîche. C'est si bête de laisser le soleil se lever tout seul.
P. CLAUDEL, Partage de midi, 1949, I, p. 1068.


Remarque

La préposition de est usuelle si l'infinitif est séparé du verbe aimer par la formule de mise en relief ce que... c'est.
É. BOURDET, Le Sexe faible, 1931, p. 388 : ,,Ce que j'aime, moi, ce n'est pas de recevoir, c'est de donner!``

C. Fam. [L'obj. est une proposition circonstanciel de temps, conj. quand] :


125. J'aimais bien quand elles venaient me voir.
A. DAUDET, Le Petit Chose, 1868, p. 196 (Sandf. t. 2, 1965, p. 295).
 

126. NICOLE. - Je n'aime pas beaucoup quand ta mère me parle de cette façon-là : c'est mauvais signe.
É. BOURDET, Le Sexe faible, 1931, p. 453.


Remarques

1.
Lorsque est plus rare.

F. MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, p. 62 : ,,J'aime bien lorsque les pins te dispensent de souffrir...``

2.
Dans la lang. fam. comme dans le style plus soutenu, la conjonction de temps est précédée d'un pronom complément d'objet du verbe aimer.

G. DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Le Colporteur, 1893, p. 1172 : ,,...elle n'aime pas ça quand je reviens dans la nuit boire un coup avec un ami``.

A. GIDE, Journal, 1931, p. 1031 : ,,Je l'aimais presque mieux quand il disait « l'autre ».``

3.
Cette construction est d'ordinaire remplacée, dans un style plus soutenu, par une construction doublement infinitive du type j'aime le voir, l'entendre + inf. (ex. 113).

D. [L'obj. est une prop. complétive, conj. que + subj.]

1. Rare. [Pour constater un fait] :

127. ... j'avais toujours été choyée, entourée, estimée, j'aimais qu'on m'aimât; la sévérité de mon destin m'effraya.
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 188.


2. [Pour exprimer une appréciation] :


128. Je n'aime point qu'en s'élevant contre les religions on nie leur beauté, et l'on méconnaisse ou désavoue le bien qu'elles étaient destinées à faire. Ces hommes ont tort : le bien qui est fait en est-il moins un bien, pour être fait d'une manière contraire à leur pensée?
É. DE SENANCOUR, Obermann, t. 2, 1840, p. 31.


129. Alors, quand il fut parti, Maheu éclata à son tour :
- Nom de Dieu! Ce qui n'est pas juste n'est pas juste. Moi, j'aime qu'on soit calme, parce que c'est la seule façon de s'entendre; mais, à la fin, ils vous rendraient enragés...
É. ZOLA, Germinal, 1885, p. 1178.


130. LA MÈRE, plus bas. - Sans doute, il faudra le tuer.
MARTHA. - Vous dites cela d'une singulière façon...
LA MÈRE. - Je suis lasse, en effet, et j'aimerais qu'au moins celui-là soit le dernier. Tuer est terriblement fatigant. Je me soucie peu de mourir devant la mer ou au centre de nos plaines, mais je voudrais bien qu'ensuite nous partions ensemble.
A. CAMUS, Le Malentendu, 1944, I, 1, pp. 118-119.


III. Locutions et usages

A.
Aimer mieux. Préférer.

1. [L'obj. est un nom de chose ou de pers., ou un pron. neutre] :


131. J'aimerais mieux mardi pour le souper de Mme de Bouillé. Pourrais-tu faire cet arrangement et en prévenir Mme d'Hénin, à qui j'ai proposé jeudi?
G. DE STAËL, Lettres de jeunesse, 1789, p. 266.


132. Il manœuvre. Il siffle, imperceptiblement : - Vous aimez mieux cette vieille fille que la paix de votre maison.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, 1938, p. 140.


Fam. J'aime mieux ça (ça représente une phrase) :


133. - Mon petit chat, reprit Bordenave, dis donc de servir le café ici... j'aime mieux ça, à cause de ma jambe.
É. ZOLA, Nana, 1880, p. 1184.


134. Je file décidément. J'aime mieux ça. Ce n'est pas quelques bredouilles que je dirai à Mme Vigneron qui la consoleront.
H. BECQUE, Les Corbeaux, 1882, III, 5, p. 179.


- Emploi abs. Si vous aimez mieux (sous-entendu : « telle autre façon de s'exprimer) » :


135. Le pylore est tout près du cardia, et conduit dans une espèce de cœcum, ou, si l'on aime mieux, dans un troisième estomac, qui est roulé sur lui-même un peu en spirale. C'est là qu'aboutissent les canaux hépathiques.
G. CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, t. 4, 1805, p. 115.


136. Vers onze heures du soir, les femmes se retirèrent dans leurs chambres; les hommes restèrent à fumer en buvant, ou à boire en fumant, si vous aimez mieux.
G. DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Ma femme, 1882, p. 668.


2. [L'obj. est un inf.; fréquemment, dans la lang. fam., un inf. signifiant « dire », « avouer »] :

137. Tenez, cher ami, je ne puis pas arriver à vous dire quelque chose de sérieux; j'aime mieux l'avouer tout de suite. C'est ce prodigieux « vieux de la montagne » qui me prend tout mon pauvre reste de bonne volonté...
Ph.-A.-M. DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Correspondance générale, 1873, p. 177.


138. « Eh bien, monsieur, j'aime mieux vous dire la chose tout de suite; oui, j'aime mieux : c'est rapport à lui que j'en ai sur le cœur. »
G. DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, La Garde, 1884, p. 980.


[Avec une nuance de menace] :

139. Puisque c'est ça, tu me dois cent sous. Et tu as de la chance que je ne t'aimais pas pour de vrai, parce que j'aime mieux te dire que ça ne se passerait pas comme ça, que je t'aurais déjà filé une leçon de maintien.
M. AYMÉ, Clérambard, 1950, IV, 9, pp. 237-238.


[Pour exprimer la peur]
J'aime mieux ne pas y penser, le voir :

140. C'est qu'il y va de ma peau, et j'aime mieux ne pas y penser. Je suis courageuse quand je manque d'imagination, mais je ne peux pas me cacher que l'autre jour, encore une fois, ils ont failli m'avoir. Je suis faite pour le clandestin comme la tour Eiffel!
E. TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, p. 248.

 

3. [L'obj. est une proposition complétive au subj.] :

141. Un mot d'amour de fille sur un homme : « Il a l'air gentilhomme, cet homme-là! Il me proposerait de me donner 40 000 francs ou de me faire un enfant, j'aimerais mieux qu'il me fasse un enfant! »
E. et J. DE GONCOURT, Journal, nov. 1866, p. 301.
 

142.  J'aime mieux évidemment, que tu ne lises pas certains Zola...
COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, p. 62.


Remarque

1.
La loc. aimer mieux sert de comparatif à la loc. fréq. aimer bien; dans l'une et l'autre loc. l'adv. a perdu une partie de sa valeur pour n'être plus qu'un intensif du concept verbal; aux adv. bien et mieux peut correspondre un superlatif rel. (le mieux) :


143. Elle glissa un regard vers Jean. Et des yeux, elle lui disait : « Lui aussi, tu vois, il me trouve de son goût. Y a pas que toi, mais c'est quand même toi que j'aime le mieux. »
G. ROY, Bonheur d'occasion, 1945, p. 127.


Remarque

2.
Mieux peut être déterminé par un adv. intensif : j'aime beaucoup mieux..., j'aime bien mieux..., j'aime encore mieux..., j'aime infiniment mieux..., etc.

Remarque

3.
Le compl. de compar. mieux est normalement introduit par que, si ce compl. est un nom ou un inf. (ce dernier précédé de la prép. de) :


144. Peu importe le danger d'une opinion, si elle rend son auteur célèbre; et l'on aime mieux passer pour un fripon que pour un sot.
F.-R. DE CHATEAUBRIAND, Essai sur les Révolutions, t. 1, 1797, p. 294.


145. Naturellement, elle avait sa fierté, elle ne demandait plus rien, aimait mieux manquer du nécessaire que de s'humilier sans résultat.
É. ZOLA, Pot-Bouille, 1882, p. 233.


146. J'aime encore mieux l'enfer que le néant. L'enfer c'est la vie qui dure.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, p. 101.


147. - Tu me jures que tu reviendras? Même si tu décidais de te battre? Même si ton ami te le conseillait? J'aime mieux tout que de ne pas te revoir. Tu me le jures?
J.-P. SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 149.


 Si le verbe qui suit que est à une forme personnelle, il est gén. introd. par que si :

148. - Ça ne te ferait pas de peine?
 - Si, dit-elle d'une voix raisonnable. Ça me ferait de la peine, mais j'aimerais encore mieux ça que si tu étais prof à Castelnaudary.
J.-P. SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949 p. 181.


 

B. Emplois par litote

1. Aimer autant. Synon. fam. de aimer mieux :

149. BOURDON. - C'est bien de vous-même et sans obéir à personne que vous avez décliné le mariage qui vous était offert?
MARIE. - C'est de moi-même.
BOURDON. - Très bien! Très bien!... J'aime autant cela du reste.
H. BECQUE, Les Corbeaux, 1882, IV, 6, pp. 227-228.


150. Hé bien, non, Monsieur le Curé, mille fois non! Dans ces conditions, j'aime autant que vous gardiez votre témoignage pour vous.
G. BERNANOS, Un Crime, 1935, p. 826.


2.
Ne pas aimer. Détester :


151. Je n'aime pas cette façon de me forcer la main. Tu me traînes à cet acte. Tu commences, pour m'obliger à finir. Je n'aime pas cette façon de passer par-dessus mon hésitation.
A. CAMUS, Le Malentendu, 1944, II, 8, p. 159.


152. - Voilà, fait le garçon d'une voix molle, votre ami Philippe vient de se fiche une balle dans la peau. Ça s'est passé à l'hôtel où j'habite, rapport qu'il y venait souvent, pour rencontrer des copains. J'ai entendu le coup de ma chambre, qu'est à l'étage. Il y avait un bout de papier sur la table, votre nom et l'adresse du restaurant. On a prévenu les camarades, mais en douce, à cause du patron de l'hôtel qui n'aime pas les histoires.
G. BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, p. 946.


153. Le vrai est que son [de Jean-Jacques] ton était celui de ses amis, de ce petit groupe d'hommes parmi lesquels il vivait, de ce clan holbachique dont il fut avant de le mépriser, et on n'y aimait pas les tièdes. On y avait, dans tous les domaines, en horreur la médiocrité. On y allait toujours au bout de sa pensée.
J. GUÉHENNO, Jean-Jacques, Roman et vérité, 1950, p. 75.


154. - Je n'aime pas ces combines, disait Cyril. Mais si c'est le seul moyen pour t'épouser, je les adopte.
F. SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 108.


C. Syntagmes usuels

1. Aimer + adv.

a) [Intensité + quantité.] Aimer beaucoup, combien (antéposé au verbe), davantage, moins, ne pas ... moins, de moins (plus) en moins (plus), (le) plus, (un) peu, que (antéposé),
tout-à-fait, (ne pas) trop, ne pas ... du tout ...

b) [Intensité + qualité.]
Aimer bien, entièrement, éperdument, exclusivement, extrêmement, faiblement, follement, fort(ement), furieusement, grandement, infiniment, passionnément, profondément, religieusement, sobrement, violemment, vivement ...

c) [Qualité.]
Aimer librement, physiquement, réellement, simplement, tendrement, véritablement, vraiment ...

d) [Durée.]
Aimer aujourd'hui, depuis longtemps, encore, instantanément, ne ... plus, toujours ...

2. Aimer + compl. prép.

a)
Prép. de (marquant la nature du sentiment). Aimer d'amour, de charité, d'instinct, de tendresse. - [Gén. avec un subst. déterminé par un adj.] Aimer d'un amour éternel, exclusif, indigne, indéfinissable, physique, sincère, tranquille, confiant; d'une affection participant de l'habitude; d'une passion absolue, infinie, profonde; d'une étrange tendresse.  - [Avec un subst. déterminé par l'adj. indéf. tout]
Aimer de tout cœur, de toute son âme, de tout son cœur, de tout son esprit , aimer du fond de son âme, de son cœur...

b) Prép. avec.
Aimer avec excès, fureur, ivresse, (une véritable) passion, (une) violence (impossible à exprimer) ...

c) Aimer à + subst. abstr. ou verbe à l'inf.
Aimer à la folie, à l'adoration, à en perdre la tête ...

d) Autres prép. ou loc. prép. Aimer d'un point de vue strictement physique; aimer en toute générosité, en gens positifs; aimer jusqu'à la mort, jusqu'à la complicité de ses fautes, jusqu'à la fièvre; aimer par générosité; aimer par-dessus tout; aimer pour lui-même, pour son argent; aimer sans confiance... aimer comme un insensé, comme on peut ...

e) Compl. circ. sans prép.
Aimer un instant, un temps ...

3. Subst. abstr. + de + aimer. Art d'aimer, besoin d'aimer, certitude d'aimer (ou d'être aimé)
, devoir d'aimer, façon(s) d'aimer, faculté d'aimer, impuissance d'aimer, joie d'aimer, manière d'aimer, pouvoir d'aimer, puissance d'aimer, volupté d'aimer, temps d'aimer ...

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