Au-delà des règles générales touchant l'accord du verbe avec son sujet, il existe quelques cas particuliers, dont celui où le sujet est une fraction et celui qui concerne les expressions « plus d'un » et « moins de deux ». Lorsqu'il est question de « cas particuliers », on est enclin à croire qu'il s'agit de cas difficiles ; on verra qu'il s'agit, en réalité, d'une... bagatelle !
1) Le sujet est une fraction
Lorsque le sujet est une fraction au singulier qui indique une quantité précise, un nombre exact, le verbe s'accorde avec la fraction.
Ex. : La recette de la tarte aux fraises exige que la moitié des fraises soit mise en réserve pour la garniture finale.
Lorsque le sujet est une fraction au singulier qui indique une quantité approximative, le verbe s'accorde soit avec la fraction, soit avec le complément du nom qui suit (que ce complément soit exprimé ou non).
Ex. : La moitié des oies sauvages a (ont) quitté notre région ; l'autre moitié se tient (se tiennent) à proximité du lac.
La moitié de ces arbres ont été détruits (a été détruite) par les pluies acides.
Lorsque le sujet est une fraction au pluriel, le verbe s'accorde avec la fraction.
Ex. : Les trois quarts de la tarte ont été mangés en moins de cinq minutes.
2) Le sujet est plus d'un ou moins de deux
Paradoxalement et contre toute logique, le verbe se met au singulier si le sujet est plus d'un ; il se met au pluriel si le sujet est moins de deux. L'accord du verbe se justifie ici par l'attraction que un et deux exercent.
Ex. : Parions que plus d'un aimerait goûter à la tarte aux fraises, mais que moins de deux s'offriraient pour aider à sa préparation.
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