Né d'un père Hongrois et d'une mère Juive, Alexandre Arcady se sert particulièrement de son talent dans le cinéma en tant que réalisateur et producteur pour dépeindre la communauté juive ainsi que les Pieds noirs.
À l'âge de 15 ans, Alexandre Arcady quitte son pays natal avec sa famille pour s'installer en France métropolitaine. Nous sommes en 1961. Le jeune homme se découvre très tôt une passion pour la comédie et fait ses premiers pas après avoir fini ses études dans la mise en scène de théâtre.
Étant doté d'un talent inné, le comédien réussit avec succès ses débuts dans le domaine du spectacle. Ce premier succès l'incitant à aller plus loin, il s'essaie à la réalisation de courts métrages. En 1969, alors âgé de 22 ans, Alexandre Arcady débute sa carrière de comédien en participant à « La cravache d'or », une série télévisée française. En 1970, il se charge de la mise en scène de la pièce théâtrale écrite par Jean Genet, intitulée « Haute surveillance ».
Il se fait connaître du public grâce au film français réalisé par René Vautier, « Avoir 20 ans dans les Aurès » sorti le 12 mai 1972. Il y interprète le rôle de Noël, le personnage principal. Il est à noter que le film a remporté le titre du « Prix de la critique internationale » lors du Festival de Cannes de cette année 1972.
Ce prix marque le début d'une carrière riche en expériences, avec un parcours fait de haut et de bas. En 1978, Alexandre Arcady enregistre la célèbre pièce de Molière intitulée « Dom Juan ». Les résultats ne sont pas convaincants, mais l'homme ne baisse pas les bras pour autant.
Alexandre Arcady, ses oeuvres
Le producteur fait son entrée dans le monde du cinéma en 1977 en produisant son premier film « Diabolo menthe » avec à la réalisation Diane Kurys. Sa première réalisation cinématographique portera sur une comédie dramatique intitulée « Le coup de sirocco » et qui est sortie le 18 avril 1979. Le film se base sur l'histoire d'une famille algérienne exilée en métropole. Alexandre Arcady étant également le scénariste de ce long métrage, le film décrit le mode de vie des Pieds noirs, se basant sur ses expériences personnelles.
Pour la suite de certains de ses films, l'on peut également discerner clairement son grand intérêt pour le cinéma américain. L'on peut constater ce penchant vers le style américain dans quelques-uns des films qu'il a réalisés, notamment dans « Le grand pardon » sorti en 1982. Ce dernier le propulsera sur les marches du succès.
Fort de ce succès, Alexandre Arcady poursuit sa lancée dans la production de films avec des thèmes et un style plus à l'américaine, donnant naissance à « Hold-up » en 1985, « L'Union sacrée » en 1989, le second opus du « Grand pardon » tourné aux États-Unis sorti en 1992 et « Entre chiens et loups » qui a vu le jour en 2002.
Entre temps, Alexandre Arcady cherche à explorer de nouveaux horizons et s'aventure dans la production de films d'un style différent. « Dernier été à Tanger » et « Pour Sacha » sont les deux films qu'il réalise les plus connus et salués par la critique, sortis vers la fin des années 1980. Le film intitulé « K » représente son 10ème film en tant que réalisateur. La particularité de ce long métrage est due au fait que l'histoire se concentre plus sur les thèmes de l'antisémitisme et du racisme.
Avant la réalisation, cette année, de son dernier film « Ce que le jour doit à la nuit » , Alexandre Arcady réalise « Comme les cinq doigts de la main », sorti le 28 avril 2010.