Portraits Croisés…
C’est tellement bon de penser que tu es lui
Si j’ouvrais ce buste, si j’osais
Déchiré, je glisserai, je me hâterai
De goûter à celui qui me faisait rêver
Nous nous sommes tant désirés
Dans ces moments délicieux, inopinés
Et cette encre noire qui coule de ton sein
Fine rivière cynique se mélange sur mes reins
Trace les contours, comme je souffre,
Tes mains sur moi, colorent mes rêves
Moi aussi je vie dans un monde qui n’existe pas
J’écris ce que je sens, ce que tu vois
Laisse mes caresses t’enivrer, jusqu’à la douleur
Je veux que tu saignes, mélange les couleurs
Tes yeux me saisissent, j’écris la suite
Inaccessible envie d’arrêter, je vais fuir et tu le sais
Mais tout comme eux, tu sais comme je hais
Nos corps déchirés, griffés par la destinée
Ce qui nous plongent c’est l’interdit,
Ce qui nous rongent, les non-dits
Et me brûler la peau sur ton corps alanguit
Voir ton regard lutter contre le miroir
Tu es passé de l’autre côté
Visiter ma face cachée
Ce qui est troublant c’est l’illusion
Imagine que c’est moi qui t’accable
Nos deux corps écorchés d’envie sur ce lit
Etendus là sur ces lambeaux vieillis
Veillent et attendent que le temps nous finisse…
Posté le 03 mars 2012 par
Stéphanie DESPORTES-BAKLOUTI
Extraits de «Fragiles Instants »