Pour la liberté d'expression
Parce qu'ils ont pensé, parce qu'ils ont dit
Parce qu'ils ont osé braver les interdits,
Parce qu'ils ne croient pas aux droits régaliens,
On les arrête, on en fait des galériens.
Parce qu'ils ont osé parler, osé écrire,
Parce qu'ils ont osé pleurer, osé rire,
On les arrête, on les torture,
On les marque au fer, à la peinture.
Parce qu'ils pensent, parce qu'ils écrivent,
Parce qu'ils dénoncent les dérives,
La police les poursuit, les traque,
Les pourchassant au gourdin, à la matraque.
Parce qu'ils pensent, parce qu'ils critiquent,
Parce qu'ils dénoncent, parce qu'ils s'impliquent,
Parce qu'ils refusent la carotte, le bâton,
On les traite de terroristes, de ratons .
Parce qu'ils refusent de cautionner le liberticide,
D' adhérer à l'arbitraire , à l'infanticide,
Ils sont sujets à de mystérieux accidents,
Qui leur font perdre une jambe, un bras, une dent.
Parce qu'ils refusent le fait du Prince,
On les presse, on les essore, on les rince,
On les jette au fond de cachots humides,
On les condamne, lors de procès sordides.
Parce qu'ils annoncent l'arrivée du printemps,
Après que l'injustice ait régné ,trop, longtemps,
On les fustige, on les pourfend
On les lapide, on les persécute, à fond .
Parce qu'ils ont pu oser,
Dire qu'ils avaient la nausée,
De subir les dérives de la Justice,
Et les harcèlements de la police.
Qu'ils pleurent, qu'ils râlent, qu'ils gémissent,
Qu'ils miaulent, qu'ils beuglent, qu'ils hennissent,
On les livre à des tortionnaires, sans gêne
Qui leur font subir le supplice de la gégène .
Parce qu'ils croient à la Liberté d' expression,
Parce qu'ils dénoncent l'injustice ,l'oppression,
On les rafle, on les jette en prison,
On les torture, on les mutile, on les tue sans raison.
Abdelmalek Djellali, Tébessa , le 14 Novembre 2012