Au milieu de la nuit
Alors que tout dormait
Le doux sommeil me fuit
J'en venais à penser
A un petit garçon
Le matin aperçu
Criant tant l’abandon
Le regard abattu
Il tenait son menton
Dans ses petites mains
Semblait si peu content
Du monde des humains
Comme si tout d'un coup
Sa douce tête brune
Dessus son petit cou
Lui était importune
Comme si son chapeau
Sur sa tête posé
Pesait tant de quintaux
Lui était apposé
Et il devait le porter
Plein de maux et de peines
Comme si le monde n’était
Qu’un concentré de haines
Qu’il devait seul subir
Et devait l’assumer
En souffrir le martyr
N’en être point aimé
Et le regard perdu
Dans un abîme lointain
Il s’absorbait ému
Sans un espoir aucun
J’aurais aimé petit
M’assoir tout près de toi
Te parler du yéti
Faire naître ton émoi
Voir changer ton regard
S’embellir s’enflammer
En parlant des fuyards
Qu’il mangeait affamé
Et de te raconter
Infinité d’histoires
Qui te feraient rêver
Du matin jusqu’au soir
Si bien qu’émerveillé
Tu oublierais ta peine
Ton cœur ensoleillé
Par cette joie si saine
Qui vient de tous ces rêves
Que l’amour fait fleurir
Quand il impose une trêve
Interdit de souffrir
Posté par Blanche Colombe, le 13/10/2010