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Le bon usage

Le bon usage

Mon blog est consacré essentiellement au bon usage de la langue française. Il est donc, spécialement conçu et destiné aux collégiens,lycéens, étudiants,et notamment aux amoureux de la langue de Molière.


Compartiment - C - Voiture - 193

Publié par Fawzi Demmane sur 29 Décembre 2010, 22:19pm

Catégories : #A vos plumes !

 

 

Compartiment - C -   Voiture - 193

Edward Hopper-1938-

 

 

 

Ce qui accroche le regard, c’est d’abord cette femme assise au bout de la banquette couleur émeraude.

Pourquoi n’est-elle point du côté de la fenêtre, serait-elle accompagnée par quelqu’un qui serait sorti se dégourdir les jambes dans le couloir, laissant vacant ce côté de la banquette ? ou serait-ce une simple fantaisie de sa part, que de s’asseoir là, par dédain pour le paysage crépusculaire défilant au travers de la petite lucarne ?

 

La lumière venant d’en haut éclaire tout ce qui l’entoure, les murs  latéraux vert pâle, celui surplombant la fenêtre avec son vert plus foncé couleur d’étang, la lampe argentée accrochée en haut vers la gauche de la fenêtre, les bordures de la fenêtre dont les dorures aux poignées  rappellent la chevelure blonde échappant en dessous du chapeau de feutre sombre coiffant la jeune femme, une chevelure d’autant plus rayonnante qu’elle contraste avec la blancheur bleutée du repose-tête de la banquette, tout le décor intérieur est illuminé, elle seule garde son mystère. Son chapeau de feutre de couleur sombre cache le haut de son visage en jetant de l’ombre sur l’autre moitié. Sa tête est penchée vers le bas. Elle est absorbée dans une lecture, celle d’une revue, ou d’un magazine,  

Son tailleur bleu nuit moulant une poitrine généreuse , sa  main  gauche blanche et fine tient les pages déployées de l’ouvrage, la mains droite se perd  de l’autre côté des pages que sa posture dissimule au regard de l’observateur indiscret, un regard qui se trouve attiré par le reflet de la soie sur les jambes élégamment croisées aux genoux découverts.

Un petit cahier bleu  traine nonchalamment sur la banquette sans la moindre proximité de stylo pour écrire.


Cette présence  fascine, subjugue, fait rêver : Qui est-elle ? Où va-t-elle ? Pourquoi tant d’indifférence à tout ce qui l'entoure ?

 

Le mystère reste intact.

 

 

 

 

Blanche Colombe, le 29/12/2010

 

 

 

 

 

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F
<br /> <br /> Le thème est accentué ici par le titre qui fait partie integrante du tableau lui-même, et surtout par la sensualité dégagée à travers les cheveux débordant du chapeau, les plis de la robe et<br /> les jambes au premier plan ainsi que par l'attitude de la jeune femme, manifestement peu absorbée par la lecture des magazines étalés sur ses genoux ou à côté d'elle.<br /> <br /> <br /> L'artiste a jeté la femme dans l'anonymat pour en faire le personnage universel de la voyageuse solitaire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> FOUZIA<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> ..Madone des sleepings...agréable "frisson de soie" et de velours...qui baigne dans une lumière qu'on ne sait être" d'aube ou de crépuscule"...mais comment le savoir quand<br /> 'l'écrin" est tout "de noir vêtu"...<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Comme toujours Dejla, fidèle à ta délicatesse et à ta finesse.... à travers la beauté de ton verbe, tu as pu résumer toute l'élégance et la sensualité féminine en si peu de mots (vétus de soie<br /> noire).<br /> <br /> <br /> BRAVO l'amie.<br /> <br /> <br /> <br />

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