Je veux bien vous offrir
En gage d’amitié
Des poèmes et des rires
Entiers pas à moitié
J’égrènerai des rimes
J’en sertirai des vers
Que j’offrirai en prime
D’émeraude en cœur ouvert
A ceux qui me connaissent
Ceux que j’aurais croisés
Au coin d’une détresse
Avec un cœur brisé
Qui ont dans leur regard
Un soupçon d’amertume
Qui cheminent hagards
Dans la nuit dans la brume
A tous ceux-là encore
Inconnus solitaires
Perdus dans le décor
Contraints de se taire
Et de taire au fond d’eux
Les souffrances et les peines
Qu’ils vivent sous les cieux
D’un monde empli de haines
Invisibles de tous
Je les vois les entends
Leur souffrance éclabousse
Les cœurs indifférents
Resteront-ils fermés
Cadenassés insensibles
Face aux affamés
Aux enfants pris pour cibles
Par toutes les douleurs
Toutes les atrocités
Par toutes les horreurs
Des hommes usitées
Je parlerai sans cesse
Et je dirai toujours
Qu'un simple regard blesse
Si dénué d’amour
Que les mots sont de vent
Mais s’ils viennent du cœur
Ils réjouissent souvent
Dissipent la noirceur
Font jaillir la lumière
Dans cette obscurité
Où l’indifférence fière
S’est longtemps abritée
Posté par Blanche Colombe, le 11/10/2010