Le courage fait ses valises
Ça ne pourrait être que de l’ingratitude, ce sentiment vers la vie, je ne sais pas si c’était depuis juste une semaine ou beaucoup plus de temps caché , quoi qu’il en soit ça va mal finir avec moi, peut être que cela ne me regarde pas comme on me disait mais même si je suis hors de ça et si c’est pas de mes pensées que cela est né je sais que ça va en finir quelque part cela dépend d’une identité bien claire, je n’en ai point . Le mal est bien plus prêt que tout, il nous contemple l’œil bien ouvert, on doit en avoir peur pour pouvoir le dépasser si non le courage devait faire ses valises. On perd le « moi » devant la personnalité, on devient les inconscients devant la conscience, on ignore l’existence face à la vie et bien sur on renonce au départ quand il s’agit de la mort. D’une manière ou d’autre on n’est pas fait pour cela, on est les non voyants qui regardent les spectacles, on est les sourds muets qui assistent aux débats, qui sommes nous ? Les voyageurs qui attendent à la gare ou les gares qui espèrent un voyageur ? On est le temps perdu dans les aiguilles ou l’horloge qui découvre le temps ? On est le sable qui fuit entre les doigts ou la main qui laisse fuir ses graines ? On est le feu qui enlace le vrai ou le vrai qui en meurt de lâcheté ? On peut être quelque chose de ceux là comme on peut être quelque chose de différent, un sujet inexplicable, une bêtise impardonnable. On est ceux qui meurent et revivent sur la plume du poète, on est ceux qui partent et s’isolent dans l’horizon désespéré, on est ceux qui disparaissent dans les valises du courage.