LE JOUR : J'ai peur, peur de vivre seul ton obscurité !
LA NUIT : J'ai peur, peur de ton éclat qui me dévoile.
LE JOUR : Sois moins sombre, sois de velours et d'ambre ; laisse mes rayons te glisser sur les mains...
LA NUIT : Suis le bruit feutré de mes pas, suis mon sillage embaumé, que ton souffle m'enveloppe et m'étreint, car je ne peux me retourner...
LE JOUR : Je le fais ! C’est toi qui me fais rêver. Secoue pour moi ta chevelure de jais, appelle les étoiles à te parer…
LA NUIT : Les étoiles sont là déjà, adoucit juste ta lumière et tu en sentiras la soyeuse caresse sur tes lèvres opales.
LE JOUR : Pourquoi t'éloigner de moi ? Pourquoi tu pars et tu m'oublies à chaque fois?
LA NUIT : T'oublier ? Comme si je pouvais ! Existerais-je seulement si mes tempes endolories ne pouvaient baigner dans ta clarté ?
LE JOUR : Je vis de ton silence, ta fragilité, tes folies.
LA NUIT : Je vis en ton absence, tes blessures et tes bruits.
Texte coécrit avec Anonyme, le 03/03/2011