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Le bon usage

Le bon usage

Mon blog est consacré essentiellement au bon usage de la langue française. Il est donc, spécialement conçu et destiné aux collégiens,lycéens, étudiants,et notamment aux amoureux de la langue de Molière.


Pièges de la langue française (2)

Publié par Fawzi Demmane sur 24 Avril 2009, 10:30am

Catégories : #Le bon usage

Resultat

 

 

 

 

 

 

 

Anoblir, ennoblir : Deux verbes paronymes dérivés de noble.

1 – anoblir: Conférer de la noblesse à une personne qui n’appartient pas à la classe des nobles. Le roi pouvait anoblir un roturier .

2 – ennoblir : Rendre plus noble moralement, donner un caractère plus relevé : Les poètes classiques ennoblissaient leur style par des allusions mythologiques .

 

Arranger, ranger : Ces deux verbes ne sont pas interchangeables.

1 – Arranger : Disposer selon une certaine idée, un certain plan, aménager pour une certaine destination : Voilà un appartement arrangé avec goût .

2 – Ranger  : Mettre ou remettre à la place voulue : Après chaque séance de travail, je range mes livres dans la bibliothèque.

 

Artaban : Expression proverbiale : Il est fier comme Artaban  : qui signifie qu’il est très fier (prend une majuscule). Ne pas dire « Fier comme d’Artagnan » !

 

Avance : nom féminin. Expressions et emplois :

1 – Trois expressions synonymes : par avance  ; d’avance (la plus usitée) ; à l’avance (critiquée autrefois par certains grammairiens). Elles signifient « à un moment antérieur par rapport au moment considéré ».

2 – En avance comporte une nuance supplémentaire et suppose que l’action a eu lieu avant le moment voulu ou prévu ; Je suis arrivé en avance à mon rendez-vous et j’ai dû attendre un quart d’heure.

3 – On évitera les pléonasmes « préparer à l’avance  », « prévoir à l’avance  », prévenir à l’avance   », « prédire à l’avance   », « retenir à l’avance  », etc… Dans ces verbes, l’idée d’avance est déjà contenue.

 

Bailler, bâiller, bayer : Trois verbes à bien distinguer.

1 – Bailler – Verbe transitif : Donner (vieux ou régional) . Usité encore dans la locution figée : Vous me la baillez bonne ou vous me la baillez belle , qui signifie : vous voulez m’en faire accroire. Le  participe passé est toujours invariable : il me l’a baillé belle.

2 – Bâiller – verbe intransitif : Ouvrir largement la bouche : je bâille de sommeil . Par extension : Mon col bâille – Dérivés : bâillement, bâilleur .

3 – Bayer – Verbe intransitif (vieux ou littéraire) : S’ouvrir : Son manteau bayait au vent . Rester bouche bée : Il bayait devant les vitrines luxueuses – Usité encore de nos jours dans l’expression figée Bayer aux corneilles. Ne pas écrire « Bailler aux corneilles ».

Balade, ballade : Deux noms féminins paronymes.

1 – Balade : Promenade (familier) : Il fait beau, allons faire une balade  !

2 – Ballade : Poème à forme fixe : Une ballade de François Villon .

 

Ban, ban, banc : Trois noms masculins à distinguer.

1 – Ban (sans c) – nom masculin : Proclamation ou défense annoncée publiquement. – Nombreuses expressions : Convoquer le ban et l’arrière-ban de ses vassaux  ; les bans de vendange  ; publier les bans avant un mariage  ; ouvrir, fermer le ban  ; battre un ban en l’honneur de quelqu’un  ; mettre au ban de la société  ; être en rupture de ban .

2 – ban (sans c) – nom masculin : Autrefois en Hongrie, chef d’un banat, province frontière : le ban de Temesvar .

3 – Banc (avec le c) – nom masculin – Siège allongé, support, etc… - Nombreuses expressions : banc d’œuvre ; char à bancs  (avec s à banc); banc d’essai (sans s à essai); exploiter un banc de pierre dans un carrière ; s’échouer sur un banc de sable, de roches (avec s à roches) .

 

Banal, ale, aux ou als : Adjectif : Deux formes pour le masculin pluriel.

1 – Banaux : Au sens historique de « qui appartient au seigneur » : des fours banaux . Des moulins banaux .

2 – Banals : Au sens usuel et moderne « dépourvu d’originalité, ordinaire ». Les évènements banals de la vie quotidienne.

 

Baser, se baser, basé : Deux sens distincts.

1 – Au sens usuel . Mieux vaut employer fonder, se fonder, fondé  : Sur quels arguments fonde -t-il son hypothèse  ?

2 – Au sens militaire  : Baser, basé sont parfaitement corrects : Des forces militaires basées à l’étranger.

 

Batiste : Etoffe – Toujours féminin. Une batiste très belle . S’écrit sans –p, à la différence de baptiste (adepte d’une secte protestante) et de Baptiste, le prénom masculin.

 

Bernard-l’ermite ou Bernard-l’hermite : nom masculin. L’orthographe Bernard-l’ermite est préférable à bernard-l’hermite   mais les deux sont utilisés. – Invariable : des bernard-l’hermite.

Bohême, bohème : Quatre mots à bien distinguer.

1 – La Bohême (avec B majuscule et accent circonflexe sur e). Pays d’Europe centrale et Opéra de Puccini.

2 – Un bohème, une bohème (avec b minuscule et accent grave sur e) : Tsigane, bohémien. Ce sens est vieux.

3 – Un bohème, une bohème (avec b minuscule et accent grave sur e) : personne sui mène une vie insouciante et désordonnée.

4 – La bohème (avec b minuscule et accent grave sur e) : Vie insouciante et désordonnée – Milieu formé par les gens qui mènent cette vie.

 

Bord : nom masculin. Deux locutions à distinguer.

1 – Au bord : s’emploie au propre et aussi au figuré : Nous étions assis au bord de la rivière . Ce commerçant était au bord de la faillite .

2 – Sur le bord : ne s’emploie guère au figuré. Au sens propre, a une valeur plus précise et plus concrète que au bord. Comparer  : Nous étions assis au bord de la rivière (= dans la zone de terrain qui longe la rivière, à proximité de la rivière) et Nous étions assis sur le bord de la rivière (= sur le rebord de la berge, juste au-dessus de l’eau). De même : Sa maison est au bord de la rivière (= près de la rivière) et Sa maison est sur le bord de la rivière (= est adjacente à la rivière).

 

Boute-en-train : En trois mots, avec des traits d’union. Ne pas écrire « boute-entrain », ni « bout-en-train » - Toujours invariable. Toujours masculin, même désignant des femmes : Ces dames étaient des boute-en-train fort joyeux.

Cabale , kabbale : Ce nom féminin a deux orthographes.

1 - cabale ou, plus souvent, kabbale : doctrine ésotérique juive.

2 – cabale : complot, intrigue.

3 - Dérivés : cabaler v.i. (comploter), cabaleur , euse n.m. ou f. (comploteur, intrigant), cabaliser v.i. (se livrer à des spéculations et à des pratiques occultes inspirées de la kabbale), cabalisme n.m. (système de pensée propre à la kabbale), cabaliste (ou parfois kabbaliste) n.m. (celui qui a étudié la kabbale), cabalistique adj. (qui concerne la kabbale ; très obscur, très compliqué).

 

Cahot, chaos : Deux noms masculins homophones. Prononciation [kao]

1 - cahot : Secousse d’un véhicule sur un chemin mal aplani  : Les voyageurs de la carriole étaient secoués par les cahots. - Chacune des aspérités d’un chemin  : Les cahots d’une route défoncée. - Incident, difficulté  : Les cahots de la vie.

2 - chaos : Désordre ; amoncellement désordonné  : La France du Directoire sombrait dans le chaos. Un chaos de rochers.

 

Calquer, décalquer : Ces deux verbes n’ont pas le même sens.

1 - calquer : Calquer un dessin, en relever les contours au crayon sur un papier transparent, appelé papier-calque . Le dessin ainsi obtenu sur le papier transparent est le calque .

2 - décalquer : Décalquer un dessin, reporter sur un papier non transparent (support définitif) les contours d’un dessin tracé sur un papier-calque.

 

Carnassier, carnivore : Deux mots qui ne sont pas interchangeables

1 - carnassier, ière : S’applique à un animal sauvage qui se nourrit des proies qu’il a tuées lui-même : Le tigre et le loup sont des carnassiers.

2 - carnivore : Qualifie un animal qui se nourrit de chair (qu’il s’agisse de la chair d’une proie que l’animal a tuée lui-même ou d’une charogne quelconque trouvée au hasard) : Le vautour est un oiseau carnivore. N.m.pl. : les carnivores  : ordre des mammifères.

 

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