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Le bon usage

Le bon usage

Mon blog est consacré essentiellement au bon usage de la langue française. Il est donc, spécialement conçu et destiné aux collégiens,lycéens, étudiants,et notamment aux amoureux de la langue de Molière.


" il "

Publié par Fawzi Demmane sur 6 Octobre 2011, 16:56pm

Catégories : #A vos plumes !

 

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Et il se mit à réfléchir. Fort, voire très fort. Perdu dans ses pensées, il prit le pas et commença à déambuler dans les rues. Il allait là où ses pas le guidaient, les pensées dans lesquelles il était plongé mobilisaient la totalité de son esprit. Elles s’étaient emparées de lui ; elles ne le lâchaient plus, tel un boa au grappin dental mis sur sa proie. Le temps s’écoulait ; des minutes et des heures s’étaient passées depuis son premier pas. Il ne s’en souciait pas. Il ne sentait pas même les ampoules qui se gravaient progressivement dans ses plantes de pieds. Il pensait. Quelle issue ? Que faire ? Comment avancer ? Et pourquoi ? Il manquait subitement de repères, c’était indéniable ; il le savait. Il devait en trouver de nouveaux. Une page venait de se tourner, et il avait compris qu’il lui fallait affronter cette période en face. Faire l’autruche ne lui aurait été d’aucune utilité. Il ne voulait pas faire preuve de procrastination, pas maintenant. L’enjeu était trop important. Alors, il réfléchit. Encore. Déjà la nuit tombait, il ne s’en rendit pas compte. Sa tête le rappela à l’ordre, en vain. Il cherchait des réponses aux multiples questions qui se posaient à lui. Il était inutile de rentrer avant d’avoir solutionné au moins l’une d’elles. Il se rappela brièvement de sa mère qui, lorsqu’il était gamin, jetait la lumière sur toutes ses questions. Parfois, un simple « parce que » suffisait à le faire taire mais aujourd’hui, il revenait à lui seul de trouver les réponses et de les jauger. Il l’avait compris. Il se mit en colère, sans en comprendre véritablement la raison.

Soudain, il s’écroula : son corps en avait décidé ainsi, lui qui ne parvenait plus à porter l’objet de toutes ces attentions. De justesse, il se rattrapa au banc public, laissant tomber sur celui-ci ses quelques soixante kilos. Son corps lui échappait, il le sentait bien. C’est alors dans une dernière tempête de pensées qu’il s’écroula une seconde fois, sur la planche du banc cette fois. Il ferma les yeux, plongeant l’homme dans une obscurité sans pareille. Il connaissait désormais une double pénombre. De laquelle allait-il émerger en premier lieu ?

 

 

 


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